Pourquoi le vert porte malheur au théâtre ?

Lorsque l’on parle de superstitions à propos du théâtre, il y a un tabou très spécifique duquel il est bien difficile de s’échapper : celui du vert.

Depuis plusieurs siècles, les acteurs et les techniciens se méfient de la couleur verte dans l’univers théâtral car elle associée à une multitude de superstitions. Mais pourquoi cette couleur serait-elle particulièrement maudite ? Pour comprendre l’origine de ce phénomène, il faut remonter très loin et comprendre l’origine du théâtre.

Une tradition ancestrale

Les origines du tabou du vert sont plutôt floues, mais on trouve des éléments attestant que l’interdiction de cette couleur existait déjà au XVIème siècle, au temps des premiers spectacles au Théâtre Français. La superstition s’est alors répandue, jusqu’à devenir une tradition ancrée chez les acteurs. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui refusent d’avoir quoi que ce soit de vert qui porte malheur sur une scène de théâtre ou derrière les coulisses. On raconte même que certains comédiens considèrent comme un mauvais présage que quelqu’un vienne à porter du vert en salle.

Le danger des pigments verts

Cependant, il existe une explication scientifique à tout cela, car avant l’utilisation des projecteurs modernes, les lumières étaient produites grâce aux bougies ou aux lampes à huile. Ces sources de lumière étaient relativement faibles en luminosité, et donnaient des spectacles assez sombres.

Afin d’embellir leurs costumes, les acteurs recouraient à des pigments pour changer la couleur des tissus. Or, les principaux pigments verts utilisés à l’époque étaient l’oxyde de calcium et l’oxyde de cuivre. Ces substances possédaient des propriétés toxiques pour les acteurs, qui risquaient de souffrir de malaises ou de vomissements si elles entraient en contact avec leur peau. Les effets secondaires devaient être d’autant plus visibles pendant les représentations, puisque les corps étaient soumis à l’éclairage des bougies.

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Des dangers toujours actuels

Bien que nos projecteurs modernes ne mettent plus les acteurs en danger, le tabou du vert reste ancré dans la tradition du théâtre. Certains veulent se protéger de la malchance, tandis que d’autres craignent simplement d’être le sujet des mauvaises blagues des autres.

Il est en outre intéressant de mentionner que le vert n’est pas la seule couleur à faire l’objet de superstitions en matière de théâtre. D’autres couleurs ont aussi leur lot de tabous, dont le jaune, le violet et le bleu.


En conclusion, le tabou du vert comme porte malheur au théâtre est sans doute lié à l’utilisation dangereuse des pigments verts à l’époque. Bien que les sources de lumière modernes aient rendu ces substances inoffensives, la tradition persiste encore aujourd’hui parmi les artistes et les techniciens.

Plus largement, le vert n’est pas la seule couleur à inspirer certaines superstitions dans le milieu du spectacle. D’autres couleurs peuvent également être considérées comme « maudites » par les troupes théâtrales.

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